UN AUTEUR CENSURE SUR LES ONDES NIVERNAISES !
Il ne faudrait quand même pas que la censure devienne une habitude, même en pays de gauche !
Notre camarade et ami Michel BENOIT nous relate son histoire ! A lire attentivement !
"Du jamais vu de paroles de Decizois*, un auteur, historien, invité à l’occasion de « Lire sous les Halles » ce samedi 20 octobre 2007, censuré de radio publiquement.
« Je ne peux vous donner le micro car vous ne pouvez passer sur les ondes ! »
La radio, c’est Sud Nivernais Radio, devenue « Radio Facho » pour la circonstance, l’employé tenant le micro avoue immédiatement :
« Je suis gêné, je ne sais quoi vous dire, cela ne me regarde pas, mais comprenez moi, j’ai une femme et trois enfants et j’ai peur pour mon emploi à mi-temps ! »
L’objet du délit : j’ai témoigné par écrit il y a trois ans pour attester que la technicienne, à mon avis licenciée abusivement pour détérioration de matériel à Sud Nivernais Radio, s’était toujours comportée d’une façon remarquable à l’antenne et lors des enregistrement de mon émission hebdomadaire qui dura une année et qui était intitulé « Bavardage ».
Un simple différent entre employée, bénévole et employeur me direz-vous, rien de plus banal, sinon que le responsable de cette radio, bien connu des Decizois un responsable politique de gôche, à la différence d’avec les autres qu’il a, quant à lui, adopté la devise :
« Faites ce que je vous dis mais faites pas ce que je fais ! »
Ainsi, un petit Goebbels, responsable de radio locale dite « Libre » règle ses comptes personnels en utilisant les biens d’une communauté associative et de surcroît municipal à titre personnel. Mais plus grave encore, fort de ses pouvoirs, il décide avec l’assentiment de responsables municipaux, de censurer un écrivain, historien, invité pour la circonstance pour parler de Saint-Just, enfant du pays dont il a écrit le récit de son dernier jour. Aussi grave, la menace avouée de licenciement de l’employé besogneux s’il n’obtempérait pas aux ordres.
Cet évènement ne se passe pas au Chili des années Pinochet ni à Budapest et pas plus à Barcelone sous Franco mais bien dans la Nièvre, dans la ville où Saint-Just vit le jour.
L’auteur, vous l’aviez deviné c’est bien sur votre serviteur, et après avoir pris la parole publiquement pour relater l’historique de cette affaire, et protester contre une telle censure, je me suis assis parmi mes amis écrivains, me bâillonnant de mon écharpe pour la circonstance.
La stupeur et la révolte fût telle, que le Maire, présent ne pût que faire un communiqué au journal du Centre, également présent, afin de dénoncer cette malheureuse initiative digne des jours les plus nauséabonds de notre histoire.
Plus tard, bien plus tard dans la soirée, alors que nous sortions tous de la salle de la mairie, une nuit sans lune s’installait sur Decize, des nuées d’oiseaux traversèrent les deux bras de la Loire en berne, émigrant vers d’autres cieux, plus sereins, où ils pourraient chanter à leurs guises, loin des ondes sélectives diffusant une musique qui marche au pas sur un bruit de bottes assourdissant…"
Michel BENOIT
Ecrivain, essayiste, historien,
Membre de la Sté des Etudes Robespierristes à Paris et des Amis de Robespierre,
Administrateur de la Société des Auteurs de Bourgogne et membre de la Sté des Ecrivains Ardennais.
* Habitants de Decize dans la Nièvre